Benkirane chef du gouvernement

Nommé hier par le roi Mohammed VI, le nouveau Premier ministre marocain, Abdelilah Benkirane, 57 ans, est un islamiste modéré qui a choisi très tôt de coopérer avec la monarchie, et cette stratégie a permis à son parti d'accéder au pouvoir. Portrait.
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Né dans le quartier populaire d'Al-Akkari à Rabat, M. Benkirane a rejoint très tôt la Jeunesse socialiste de l'Union nationale des forces populaires, fondé en 1959 par Mehdi Ben Barka. Diplômé de l'École nationale supérieure pour l'enseignement scolaire, il a fondé une école privée qu'il gère toujours.
Son destin politique prend un tournant décisif en 1976, lorsqu'il est confronté à des pratiques que l'islam réprouve. « Un jour, raconte une de ses vieilles connaissances, il rentre dans une maison où il y avait beaucoup de jeunes socialistes, pour la plupart athées. C'était en plein mois de ramadan et il était très choqué de voir ce groupe de militants en train de manger et boire ».

Il a alors 22 ans et il quitte les socialistes. Il rejoint la Jeunesse islamique. Il sera rapidement arrêté et condamné à deux ans de prison.
Après sa libération en 1978, M. Benkirane décide d'opérer une « rupture » et d'agir dans la légalité.
Il fonde en 1981 la Jamâa Islamiya, une association politique reconnaissant le statut religieux de la monarchie. Ses anciens camarades le traitent alors « d'agent du Makhzen » (le palais).
À la fin des années 80, il fait partie d'un groupe de 400 militants voulant former un parti islamiste « modéré » légal.
Ils commencent par rompre avec l'idéologie islamiste révolutionnaire, et condamnent fermement tout recours à la violence en reconnaissant, une nouvelle fois, le statut religieux de la monarchie.
Mais les autorités leur refusent l'autorisation de former un parti.
En 1997, ils décident d'intégrer un petit parti fondé et dirigé par un proche du Palais, le MPDC, qui participe, la même année, aux législatives et obtient neuf députés parmi lesquels M. Benkirane. Un an plus tard, le MPDC devient le PJD et en juillet 2008, M. Benkirane devient secrétaire général.
Il est décrit parfois comme un homme politique qui « a du mal à se contrôler, et à mesurer ses propos », selon un dirigeant du parti. Mais il a récemment multiplié les déclarations « rassurantes » : « Nous n'imposerons jamais la charia (la loi musulmane) », a-t-il notamment affirmé.w

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